mercredi 31 décembre 2014

Bonne année 2015

Je vous souhaite chers lecteurs une bonne année 2015 mais sans grande conviction, parce que rien ne prévoit qu'elle sera excellente. Au contraire, un violent vent de révolte et de désir de démocratie, semble vouloir s'abattre sur la Chine et la Russie, où la corruption et le manque de partage affectent sans cesse l'homme de la rue.

Et il faut se méfier du vent, et de n'importe lequel, car aucune frontière ne peut l'arrêter.

Alors bonne santé 2015, le Ciel est moins cruel que l'homme!

samedi 15 novembre 2014

Des tweets pour l’au-delà

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 À mon père, mon premier lecteur, qui est actuellement au Ciel. Et à Hélène, Yvonne, Serge et les autres qui me suivent sur le web. 

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 Tout tweet finit tôt ou tard aux oreilles de Dieu. Croyant cela, j'ai décidé de tweeter, pour l'éternité, à la place de prier.

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 Le tweet est au web ce que la prière est au ciel.

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 Je tweete donc je suis.

Si j'avais...

Si j’avais une âme de boy-scout, j’aurais sûrement postulé un poste d’agent secret ou au pire de douanier. Mais comme j’ai une âme de poète et d’aventurier, j’ai dû souvent postulé des emplois idiots pour nourrir correctement ma famille.

lundi 27 octobre 2014

916 et des poussières

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 Je suis un numéro, un produit de consommation...
 Quand je suis très demandé ou très recherché, on m'installe avec délicatesse et élégance sur la plus visible, la plus prestigieuse des étagères sociales.
 Quand je suis insignifiant ou totalement ignoré, on me jette avec mépris ou indifférence dans un coin obscur de la cave sociale.
 Êtres et objets subissent le même sort dans  cette triste société, depuis belle lurette. Et cela malgré les braves conseils des saints et des sages.

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 Malheureusement, la guerre rapporte aux organisations humanitaires, aux industries pharmaceutiques, aux fabricants de prothèses, aux hôpitaux, aux asiles psychiatriques, aux pompes funèbres et surtout aux industriels de l’armement.
 Après la guerre, la guerre rapporte toujours aux organisations humanitaires, aux architectes, aux entreprises du bâtiment... et encore aux industriels de l’armement, en prévision d’une éventuelle guerre.
 En résumé: la guerre est loin de disparaître. (extrait)

mardi 30 septembre 2014

L'affaire Charly Stone

 Ô limpidité, qu’il est agréable de vivre! Bien entendu le ciel bleu y est pour quelque chose. Le hasard obéit aux lois des saisons et des caprices météorologiques. L'hiver engendre les ancestrales et pieuses espérances. Le printemps, les joies anticipées et primitives. Il ne faut pas considérer cela comme une malfaçon divine mais plutôt comme une nécessité naturelle. Convaincu de cette philosophie, qu’il estime la plus logique, la plus sensée, le poète se laisse emporter par ce bouillonnement intérieur au risque même de se transformer en ange ou en nuage rose. Et pourtant nous sommes à la fin du vingtième siècle. Siècle des proliférations techniques et matérialistes. Il faut dire qu’à chaque époque les êtres au comportement différent ont leur place au soleil et laissent derrière eux un parfum d’existence. Une bonne chose en soi. Sans quoi la vie ne serait qu’une tombe vide et sans passé. (extrait)

mercredi 24 septembre 2014

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 26 mai... Je décide d’écrire ou de me remettre à écrire. Mon choix se porte sur le journal intime. Ou presque. Écrire ma vie. Des fragments... Ou plus. Ou moins. Les raisons sont multiples. Elles traversent souvent mon esprit. La plus présente est celle-ci: mettre de l’ordre dans ma cervelle. Une sorte de méditation. Car écrire c’est aussi résoudre des conflits intérieurs. Les effacer à jamais de la mémoire. Ou plutôt les atténuer afin que la vie paraisse plus légère, plus agréable à vivre. Je vais donc essayer de me lancer dans cette aventure par l’écriture.

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 Je suis un produit de l’humanité.
 Je suis donc et serai le miroir de bien d’individus...
(extrait)

jeudi 24 juillet 2014

Miss Terre (extrait)

 Titre. Quel titre? Un titre pour un voyage. Quelque part. Dans un coin obscur de ma mémoire. De la mémoire. Ne suis-je pas un produit de l’existence? L’aboutissement inachevé d’une montagne de conflits et de rêves sommairement réalisés. Une erreur née d’un désir. Ou d’une poursuite. Que la civilisation est compliquée! Titre. Un support indispensable pour un lancement dans l’imaginaire. Un cheminement. Car j’ai peur de me perdre dans le désert. Le désert des mots. Où le verbe est impersonnel et l’adjectif inqualifiable. J’ai besoin de savoir... Alors je choisis. J’ai choisi. Et je suis condamné à choisir. J’aurais préféré me laisser choisir. Pour oublier le produit que je suis. Cette masse grasse engendrée par des idées grasses. Pour survoler et arracher à la terre les mots d’aucune expérience. Des mots vierges. Des mots véhiculant aucun désir de survie. Mais tout cela n’est qu’une illusion. Ou une tentative pour un renouveau. Vous êtes fou, dirait ma concierge. Pourquoi pas, je lui répondrais. Qu’est-ce qui est sérieux en ce bas monde? Rien. Le fait de traiter le monde de bas prouve bien que le monde n’est pas sérieux. Et ce n’est pas moi qui l’ai traité ainsi. De bas. De bas monde. Mais vous avez choisi, répliquerait ma concierge. Non, j’ai été condamné à choisir, je lui expliquerais. Bref! Solution facile pour fuir la réalité. Fuite de la réalité. Fuite du singe lors d’un coup de feu. Et nous sommes tous des singes. Du plus grand au plus petit. Que de de phrases identiques répétées en une vie! Que de gommes faudrait-il pour effacer des  livres toutes les idées manipulées?...

vendredi 27 juin 2014

Mon corps et mon âme

Ce que je fais de mon corps et de mon âme ne regarde que moi car je n'appartiens à aucune nation et à aucune religion. Je suis un enfant, un produit de la terre, cette perle si proche du ciel. Mais les sorciers du village m'empêchent de grandir.

mercredi 25 juin 2014

Dialogues à perte de vue


 - J’ai dans ma commode un vieux journal qui relate l’étrange histoire d’un révolutionnaire écossais qui voulait modifier radicalement la fabrication du whisky.

 - La mer est trop belle pour parler des bêtises des hommes.

 - Il y a le verbe avoir et le verbe être.

 - J’ai soif, j’ai faim.

 - On boit, on mange, on fume.

 - Le danger est partout.

 -  La mer est douce malgré qu’elle soit salée.

 - J’ai soif, j’ai faim.

 - La misère est partout.

 - Je finis ma tartine puis, sans hésiter, je plonge dans l’eau.

 - Le renard rode la nuit.

 - J’aime ce paysage. Les Romains n’étaient pas des imbécile.

 - Les Allemands ont inondé la planète avec leur bière.

 - Que c’est horrible une vieille femme avec les seins à l’air!

 - La jeunesse d’aujourd’hui ignore tout de la guerre. À son avantage.

 - J’habite au 26.

 - Dali était véritablement fou.

 - J’aime Sant Martí d’Empúries.

 - Carrer del pou.

 - J’ai soif, j’ai faim.

 - Les Suisses ont un esprit médiéval.

 - Les Français sont un peuple divisé en deux. D’un côté, vous avez les Gaulois, de l’autre les Francs. Je me demande lesquels des deux sont les plus francs.

 - Gala épousa Éluard avant d’épouser Dali.

 - Elle a préféré la folie à la poésie.

 Les yeux fermés, face au soleil, face à la mer, j’étais à l’écoute du monde. Les vagues allaient et venaient. Je ne composais rien. Les histoires se composaient d’elles-mêmes.

vendredi 13 juin 2014

Que le soleil illumine nos pensées les plus sombres afin que nous puissions rire de nous et nous libérer ainsi de ces fardeaux inutiles.

samedi 7 juin 2014

jeudi 5 juin 2014

Un vide trop plein

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 Rires. Larmes. Aucun récit ne me convient. Aucune philosophie n’est susceptible de me séduire totalement. Les dieux me charment. Seul Dieu est un casse-tête. Et les hommes, des casse-pieds de la tête au pieds. Tandis que les femmes sont des casse-foyers de la tête aux fesses ou des pieds aux fesses. J’aimerais prendre racine à l’aube d’un hiver glacial quand la mort refuse tout compromis. Aux heures creuses de ma mémoire, de préférence. Le vite fait sur le gaz ne m’intéresse plus. Il me faut la gloire ou le verbe aimer conjugué à la perfection pour moi tout seul. Il me faut du temps à plein temps. Il me faut un toit sans  toi ni moi. Un toit avec nous, un nous sans vous ni les autres. C’est compliqué. Les gens viennent puis repartent. Leurs images demeurent. Pas forcément pour l’éternité mais elles demeurent dans ma si douce et agréable demeure. Ma chambre à coucher est inondée de vieilles énergies réduites au silence. Tout ce qui a été fait n’attire plus personne. La promesse et le geste poétique font salle vide, ils ne font plus la une des journaux. Même pas la une de la rubrique des chiens écrasés. Qui suis-je? Que fais-je là? Questions sans réponse. Probablement. À moins que je décide d’être quelqu’un, quelqu’un de bien. Un poète célèbre, un artiste célèbre, un chercheur célèbre, un charmeur célèbre ou un révolutionnaire célèbre. À moi de décider. Vais-je décider? En disant cela, ai-je déjà décidé? Probablement. Que de probabilités dans une existence!

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 - Quel est votre nom?

 - Genève Page.

 - Genève comme la ville et le canton?

 - Oui, Genève comme la ville et le canton?... Mes parents sont des originaux. Ils ont un sens très poussé du l’humour. Et vous?

 - Je n’est pas tellement le sens de l’humour...

 - Non, comment vous appelez-vous?

 - Jean Delarue.

 - C’est facile à retenir.

 - Comme les gens de la rue.

 - Comment ça?

 - Jean Delarue comme les gens de la rue. C’est trop banal n’est-ce pas?

 - C’est une une banalité dont on se souvient facilement... Et qu’est-ce vous faites dans la vie?

 - Rien.

 - Rien du tout?

 - Rien du tout.

 - Vous êtes riche alors?

 - Pas plus qu’un autre. Je travaille tantôt là, tantôt ailleurs. Je travaille pour survivre.
 - Et à part ça?

 - Eh bien, je crois que je ne fais rien d’autre.

 - Aucune passion? Lecture? Cinéma? Musique?

 - Le silence le plus total.

 - Mais c’est infernal!

 - Pas pour moi.

 - Vous êtes étrange... à suivre

mercredi 14 mai 2014

Le tapis rouge

À combien de gris et rudes paillassons doit-on se frotter avant de pouvoir effleurer le tapis rouge? C'est pourquoi je préfère l'herbe verte de mon petit jardin.

La lecture

 La lecture comme l'écriture permet à l'homme de se mettre souvent en question, à condition qu'il le veuille. Le meilleur moyen sans doute pour rester jeune et ouvert au monde.

lundi 12 mai 2014

Un peu de tolérance

 Nous avons le droit de ne pas nous aimer mais soyons un peu tolérants l'un envers l'autre afin que notre société ne s'embrase pas et que nos relations puissent un jour s'améliorer.  

jeudi 8 mai 2014

Jeudi, in memoriam

 Le jeudi: jour de congé aboli par les adeptes du samedi. Et pourtant, il coupait la semaine en deux et multiplier la liberté en quatre... pour faire les quatre cents coups, loin de cette école trop disciplinaire. 

vendredi 2 mai 2014

  Quelque part sur la terre, non loin d'un lac et d'une société richement organisée par des gens riches, une femme jeune, belle et intelligente entre dans un petit cimetière...

 Quelque part ailleurs, au sein de cette même société richement organisée par des gens riches, un homme, d'une quarantaine d'années, au visage dur, s'installe dans un fauteuil...

 Elle, elle s'appelle Indiana Black. Son mari, Art Black, est mort suite à un accident de la route, c'est ce qu' a déclaré la presse.

 Lui, il est inspecteur de police, attaché au  service de la sécurité de l’état, et il s’appelle Vic White...


dimanche 27 avril 2014

L'homme de Skardou (extrait)

  Salut à toi, Grand Barbu! J’ai envie de rire. Malheureusement, mon âme est monotone. Ma psy me l’a dit. Sans doute parce que je le lui ai dit. Je lui ai donné cette image. D’homme monotone. D’homme qui voit tout en gris. Gris comme l'asphalte. Gris comme le béton. De cette ville où je vis... Où j’avance à petits pas. Ou un pas en avant et la moitié d’un autre pas en arrière. C’est possible, non? Mais j’avance. À ma manière. Avec mes moyens. Avec mes souffrances. Avec ma monotonie dans la tête. Et l’image que j’ai donnée à ma psy. Être reconnu par l’autorité de ma ville. Ou plutôt de mon village. C’est plus juste. Car après une heure de marche, on est déjà à la campagne. Au contact de la nature. Mais cela est une autre question... Oui, je marche, mon ami. Mon père, mon frère, mon fils, mon meilleur complice. Je marche dans ma ville. L’air perdu. Le ventre vide. Les poches légères... Les souliers à peine cirés. Oui, je marche aussi dans ma ville. Et rien ne se passe. Que dois-je faire, Seigneur? Je veux juste rire. Rire un peu. Rire de moi, éventuellement. Ou ne rire que de moi. C’est plus correct via-à-vis des autres. Ces autres qui ne m’ont jamais fait rire. Ces autres si préoccupés par leurs problèmes. Leurs histoires sans queue ni tête. Ou leurs histoires avec trop de queues et peu de têtes. Que dois-je faire, camarade? Oublier l’asphalte et le béton? Oublier tout ça et regarder le ciel? Ton ciel. Mais il est gris aussi. Gris comme l’asphalte. Gris comme le béton. Gris comme la grisaille. Gris comme la poussière qui s’accumule sous mon lit. Gris  comme ce gris fait de noir et de blanc. Gris comme cette barbe que je pourrais laisser pousser. La tienne est blanche. Toute blanche. Pareille à la blancheur de ma page blanche. Vierge. Avide d’amour et d’éternité. Oui, c’est vrai, j’attends beaucoup de ma page blanche. Beaucoup de mots venant de toi. Et passant par moi. Par ma cervelle. Par cet instrument si fabuleux. Que tu m’as offert à ma naissance. Que tu m’as offert si modestement. Si naturellement. Que dois-je faire, Seigneur? J’aimerais rire un peu. Juste quelques rires. Même un rire me suffirait. Cela me permettrait d’oublier l’homme gris que je suis.  Et peut-être aussi l’asphalte, le béton, ton ciel gris et la poussière sous mon lit. Oui, j’aimerais oublier tout ça. Que dois-je faire, mon ami? Que dois-je faire, Bon Dieu?
 Je me suis plus souvent mordu les doigts que la langue. Les doigts, pour avoir trop parlé. La langue, en mangeant. J’aurais préféré l’inverse. Aujourd’hui, je serais sage et maigre comme un clou.

L'éveil spirituel